Manus d'or 2023 : soc

• Ce qui était nécessaire : iglidur Gleitlager
• Exigences : Points d'appui sans corrosion, contact sans problème avec l'engrais azoté liquide, longue durée de vie malgré les mouvements oscillants, pas d'utilisation de lubrifiants.
• Secteur : Technique agricole

Pour que le maïs, les pommes de terre et le blé poussent bien, de nombreux agriculteurs ont recours à la fertilisation par injection. Il s'agit d'utiliser des charrues qui ouvrent le sol afin que l'engrais azoté liquide s'écoule de manière ciblée à proximité des racines des plantes. J&M Manufacturing est l'un des fabricants de ces machines agricoles. L'entreprise américaine a développé l'applicateur NitroGro. Il fonctionne de la manière suivante : Un réservoir d'azote liquide est monté au centre de la remorque d'un tracteur. À droite et à gauche, deux bras se déploient, d'une longueur de près de neuf ou 18 mètres selon le modèle. Au cœur de ces ailes : jusqu'à 37 socs dits "para-linkage" qui amènent l'azote dans le sol de manière ciblée et avec un faible taux de perte.

Afin de concevoir le nouvel applicateur d'engrais azoté de manière plus économique que les modèles concurrents, les ingénieurs de J&M Manufacturing ont décidé d'utiliser une alternative aux douilles en bronze classiques pour les points de pivot du système. Ils se sont ainsi attaqués à un problème qui brûle les doigts de nombreux agriculteurs : le regraissage des paliers lisses. Malgré les graisseurs qui alimentent en permanence les points d'appui en graisse, le regraissage représente un travail considérable. Austin Franz, concepteur chez J&M Manufacturing, estime que l'application de graisse prend jusqu'à 52 minutes avec un applicateur à 25 rangées et cinq graisseurs par rangée. Près d'une heure perdue chaque jour, avant même que le travail dans les champs ne puisse commencer. Une perte qui se traduit par une baisse des rendements et des bénéfices. "Dans ce laps de temps, sans même compter le temps supplémentaire pour changer les tuyaux de graisse et autres, un agriculteur pourrait travailler une grande surface", est convaincu Franz. "Un agriculteur qui roule à 13 kilomètres par heure avec un applicateur à 25 rangs peut fertiliser environ un hectare de terre par minute". Sans lubrification, il pourrait donc faire 52 hectares de plus par jour. 520 hectares supplémentaires en dix jours. "Bien plus donc que l'épandage d'azote d'une journée".

Pour pouvoir se passer de lubrification, les constructeurs de J&M Manufacturing ont utilisé des paliers lisses en polymère de la série iglidur G du spécialiste motion plastics igus sur les cinq points de rotation du soc. L'astuce : des lubrifiants solides microscopiques sont intégrés dans le plastique haute performance, qui se libèrent en cours de fonctionnement et permettent un fonctionnement à sec avec peu de frottement et sans une goutte de graisse. Une lubrification n'est donc plus nécessaire. Les agriculteurs peuvent donc se mettre au travail plus rapidement. En outre, les roulements en polymère sont prédestinés à une utilisation sur le terrain. Alors que le film lubrifiant des roulements métalliques devient souvent un aimant à saletés et se combine à la poussière et à la saleté pour former un mélange qui a une influence négative sur la souplesse de fonctionnement du roulement, les roulements en polymère sont résistants aux saletés. Ils sont en outre écologiques, car ils ne présentent aucun risque de contamination, ne sont pas corrosifs et résistent aux fluides et aux températures. Franz part ainsi du principe que les applicateurs équipés de paliers en polymère d'igus durent au moins sept ans sur le terrain. "C'est la deuxième année que nous les proposons. Plus de 95 pour cent des socs que nous avons vendus sont des socs para-linkage équipés de roulements polymères igus".

Avec les paliers polymères de Cologne, les ingénieurs de J&M ont en outre réussi à réaliser un système à ressort avec un design parallèle, dans lequel le couteau et la lame restent à la même hauteur et parallèles au sol lors de l'engagement. Par rapport au standard industriel, où le couteau se trouve derrière le soc et oscille plus rapidement que la lame vers le haut du sol, cela présente l'avantage de ne quasiment plus laisser d'engrais s'évaporer dans l'atmosphère. Un point important. En effet, l'azote se transforme en protoxyde d'azote et agit comme un gaz à effet de serre. "La seule option disponible sur le marché était assez chère. L'objectif principal de la conception était donc de construire un soc qui réduise les pertes d'engrais par volatilisation à un coût raisonnable", explique le constructeur J&M en détail.